Quand l’art s’immisce
Entre Pyrénées et grandes plaines, le piémont.
Entre la grande ville de Toulouse et la petite préfecture de l’Ariège, une sorte d’entre deux préservé,
mais quand même un peu éloigné.
C’est ici, dans cet espace traversé par les deux rivières lui ayant donné son nom,
un peu oublié, un peu délaissé par l’économie et le tourisme,
mais choisi par ceux qui firent le choix de tourner le dos à la frénésie urbaine, que s’est implanté la petite équipe d’Arlésie ;
de simples citoyen·ne·s, bénévoles, copains copines, habitants souhaitant habiter le lieu plutôt que d’y seulement résider.
Là où les spectacles n’ont aucune raison de s’arrêter, il faut les intercepter. Une idée simple.
Et quand on a sous la main quelque artiste, autant lui ouvrir les portes qu’il s’installe un moment ;
une maison pour créer, une scène pour se présenter,
un diner partagé avec son public, une salle de classe pour s’y nourrir réciproquement.
En ces terres paysannes où le terme même d’équipement culturel reste inconnu,
il n’est qu’une seule manière d’entrapercevoir un « commun » : se retrousser les manches, trouver des solutions,
continuer patiemment même avec de si petits moyens ; mais de bouts de ficelles ne fait-on de grandes amarres ?