« Trois femmes racontent, la mère et les deux filles.
La « petite Mine », la plus jeune, celle qui veut comprendre, invoque ce chœur des femmes pour creuser
l’histoire familiale, leur histoire, et tenter d’en extraire des indices sur leurs propres vies, et sur un absent
: le frère, le fils.
Une cantate à trois voix. Les voix se répondent, se contredisent, s’entrecroisent. Le frère apparait en
filigrane à travers elles : ce qu’il a vécu, ce qu’il aurait dû vivre, ce qui aurait pu être. Ce qui aurait dû
être. Elles tentent de formuler les désirs jamais exprimés, les chemins jamais empruntés, les mots restés
en travers de la gorge. »